Le prix du pétrole brut de l’Opep s’approche des 35 dollars
Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse hier, portés par les perspectives de reprise de l'économie mondiale et d'une prolongation des coupes de production par les membres de l'Opep+, avant la publication des stocks américains plus tard dans la journée. En milieu de matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 39,99 dollars à Londres, en hausse de 1,06% par rapport à la clôture de mardi. La référence européenne a franchi la barre des 40 dollars en cours de séance asiatique, une première depuis le 6 mars. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet gagnait de son côté 1,55%, à 37,38 dollars. La veille, ils avaient tous deux terminé en hausse de plus de 3%.Les investisseurs "misent sur une reprise rapide des économies", a estimé Carlo Alberto De Casa, analyste pour Activtrades."Ce scénario, conjugué aux attentes d'une prolongation de la réduction de la production des membres de l'Opep (et de leurs alliés, ndlr), fait monter les prix du pétrole", a-t-il ajouté.
Le prix du pétrole brut de l’Opep s’approche des 35 dollars
Le panier de l’Opep, constitué de prix de référence de 14 pétroles brut a poursuivi sa hausse pour le deuxième jour consécutif de cette semaine en frôlant les 35 dollars, selon les données publiées hier par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Ce panier de référence de l'OPEP (ORB) qui comprend notamment le pétrole algérien (le Sahara Blend), a progressé à 34,95 dollars le baril mardi après avoir débuté la semaine en cours à 33, 68 dollars. En avril dernier, la valeur de l'ORB avait baissé de 48% ou 16,26 dollars, pour s'établir à 17,66 dollars le baril, le point mensuel le plus bas depuis décembre 2001, selon le dernier rapport mensuel de l’Opep. Les 23 pays signataires de la déclaration de coopération entre Opep et non Opep ont entamé le 1er jour le deuxième mois de l’application de l’accord de baisse de production, conclu lors des réunions extraordinaires de l’Opep tenues les 9 et 12 avril dernier, qualifié d’"historique". Il s’agit d’une réduction de 9,7 mb/j pour une période de deux mois qui a débuté le 1er mai dernier et s’achèvera le 30 juin. En plus de l’accord de 12 avril, des baisses volontaires supplémentaires, ont été annoncées par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït. L’Arabie Saoudite retirera jusqu'à un million de barils supplémentaires par rapport à ce qui a déjà été convenu. Dans le cas du Koweït, la réduction atteindra 80 000 b/j, tandis que les Emirats arabes unis se sont engagés à retirer jusqu'à 100.000 barils. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole tiendra prochainement sa 179eme réunion ministérielle, qui sera suivie de la 11eme réunion ministérielle des pays membres de l’Opep et non membres de l’Organisation. L’OPEP et ses partenaires à leur tête la Russie vont évaluer l’impact de baisse de production sur le marché pétrolier et la prolongation de l’accord après le mois de juin, sachant que cette réduction doit passer à 7,7 mbj de juillet à décembre. Pour ce qui est de la conformité des pays signataires à l’accord de baisse de production, le Secrétaire général de l’Opep, Mohamed Barkindo, a souligné la semaine écoulée que le niveau d'engagement des pays de l’Opep+ était élevé, en termes d'adhésion aux ajustements de production.
el moudjahid