Rétrospective de l'Institut Algérien du Pétrole
Le contexte de sa création, son développement, sa coopération avec les institutions de renom, sa contribution dans la formation des nationaux et des étrangers, l’évolution de son statut juridique et sa relation avec la Sonatrach
1- Le contexte de la création de l’IAP
Après le recouvrement de l’indépendance et la création de Sonatrach en 1963, les autorités politiques nationales ont très tôt compris le rôle important que jouent les ressources humaines nationales qualifiées dans la mise en œuvre de la souveraineté nationale sur les ressources nationales d’hydrocarbures. Les choix liés à la politique industrielle, ont fait ressortir l’urgence et l’ampleur des besoins en main d’œuvre hautement qualifiée et rapidement disponible dans le domaine des hydrocarbures.
Le siège de l’IAP sis à Dar el Beida
Les acteurs de la mise œuvre de la création de l’IAP
M. Baghli (DG de l’IAP) Allah yarhemou, M. Navarre (PDG de l’IFP) et M. Defrenne (Directeur Technique)
A l’origine, ces besoins étaient induits, entre autres, par l’exploitation de l’oléoduc Haoud El Hamra-Arzew, du gazoduc Hassi Rmel-Arzew, du complexe d’engrais azotés d’Arzew et la gestion du parc d’appareils de forage acquis.
Il y a lieu de rajouter que les insuffisances contextuelles du système éducatif national conjuguées à l'important essor de développement économique imposaient la création de structures de formation spécifiques, complémentaires de celles de l'université tout en en étant distincts. Ainsi et avec le concours de la
coopération Soviétique et Française, deux structures de formation ont été mises en place en 1964 et 1965, à savoir le CAHT (Centre africain des Hydrocarbures et des Textiles) devenu après l’Institut National des Hydrocarbures et de la Chimie (INHC) et l’Institut Algérien du Pétrole (IAP).
Créé en 1965 avec la coopération de l’Institut Français du Pétrole, suite à l'accord entre la République Algérienne Démocratique et Populaire et la République Française concernant le règlement des questions touchant les hydrocarbures et le développement industriel de l'Algérie signé à Alger, le 29 Juillet 1965 (voir page 167 l’annexe portant Accord relatif a la contribution du Gouvernement français a la constitution et au fonctionnement de l’Institut algérien du pétrole), l’Institut Algérien du Pétrole par abréviation IAP, avait pour mission, de doter le secteur de cadres et techniciens aux compétences avérées et d’une main d’œuvre qualifiée, rapidement disponibles pour couvrir les besoins urgents liés au développement de l’activité du secteur des hydrocarbures. Il s’agissait de prendre à bras-le-corps les besoins du maintien du secteur des hydrocarbures qui va constituer l’épine dorsale du développement national.
2- Le développement de l'IAP
De 1965 à 1985, l’IAP a œuvré pour devenir un véritable pôle de développement de compétences pour assurer la relève de la coopération et ce, en formant des techniciens et des ingénieurs de haut niveau.
1965 : mise place d’un cycle court d’ingénieur post-universitaire à Dar El Beida ;
1966 : mise place d’un cycle de techniciens supérieurs à Hassi Messaoud ;
1967 : mise place d’un cycle de techniciens supérieurs à Es-Senia.
Au début des années 70, l’Algérie a lancé deux plans de développement l’un pour la pétrochimie et l’autre pour le gaz et l’IAP a vu sa mission étendue et précisée par le décret n° 73-57 du 28 février 1973 qui lui a fait prendre la dénomination d’Institut Algérien du Pétrole, du Gaz, de la Chimie, de la Pétrochimie, des Matières Plastiques et des Moteurs.
Avec l’extension des activités de Sonatrach à toute la chaine pétrolière et gazière, l’IAP a suivi, en augmentant ses capacités d’accueil avec une Ecole d’Ingénieurs à Boumerdes et trois centres à Arzew, Annaba et Skikda et en mettant en place des cycles de formation de techniciens, de techniciens supérieurs, d’ingénieurs d’applications et d’ingénieurs d’état avec la montée en cadence ci-après :
1971 : mise place d’un cycle long d’ingénieurs d’état à Boumerdes ;
1974 : mise place d’un cycle de techniciens supérieurs et d’ingénieurs d’application à Arzew ;
1975 : mise place d’un cycle de techniciens supérieurs à Annaba ;
1982 : mise place d’un cycle de techniciens supérieurs et d’ingénieurs d’application à Skikda.
Créé ex-nihilo et débutant avec des moyens modestes, l’IAP s’est développé rapidement pour devenir dés les années 70 une structure importante constituée d’une Ecole d’Ingénieurs située à Boumerdès et de cinq Centres de Formation de Techniciens Supérieurs et techniciens implantés dans les sites industriels de Hassi-Messaoud, Arzew, Es-Senia, Annaba et Skikda, d’une capacité totale de 2500 places pédagogiques.
Ayant consolidé les cycles de formation de techniciens, de techniciens supérieurs et d’ingénieurs, dans les différentes spécialités pour répondre aux besoins de Sonatrach, l’IAP s’est lancé dés 1986, dans la formation post-graduée comme suit :
1986 : mise place d’un cycle de post-graduation en génie du gaz et des plastiques à Boumerdes ;
1994 : mise place d’un cycle de post-graduation en géosciences et en chimie industrielle à Boumerdes ;
1998 : mise place d’un cycle court d’ingénieur spécialisé à Boumerdes ;
2002 : mise place d’un cycle de Magister en économie pétrolière et en exploration et production à Boumerdes ;
2003 : mise place d’un cycle de post-graduation spécialisée à Boumerdes ;
2004 : mise place d’un cycle Master of Science en économie pétrolière et management stratégique, en HSE et gestion des actifs ;
2006 : mise place d’un cycle Master of Science en project management, en purchasing and supply chain management et en reservoir engineering ;
2008 : mise en place d’un cycle Master of Science in drilling and well engineering.
3- La coopération avec les Instituts et Universités de renom
La majorité de ces cycles de formation a été initiée avec la coopération :
- Française (Institut Français du Pétrole, IFP) pour les filières pétrolières du cycle court et l’INPL pour les filières du cycle long sans oublier Quaternaire Education de 1965 à 1986;
- Américaine (Illinois Gas Technolgy, IGT et Stevens Institute of Technology, SIT) de 1971 à 1988 pour les filières génie du gaz et des plastiques et de 1997 à 2001 avec l’Université de l’Oklahoma pour la filière Petroleum Engineering;
- Allemande (Universités de Clausthal et de Karlsruhe) de 1977 à 1998 pour les filières chimie industrielle et génie des procédés ;
- Ecossaise (RGU) de 2004 à 2014 pour les filières reservoir engineering, forage et engineering puits.
Ainsi, par ses relations de coopération avec les pays développés, spécialisés dans la formation et la recherche dans l’industrie des hydrocarbures, l’IAP a pu bénéficier d’une assistance scientifique et technique de haut niveau, ce qui lui a permis de mener ses tâches de formation et de recherche dans les conditions les plus efficaces.
4- Le bilan de la formation
Fort de son utilité au secteur de l’énergie, l’IAP a répondu à la mission première qui lui a été confiée en 1965 en formant des cadres et techniciens dans une vingtaine de spécialités de l’industrie des hydrocarbures, contribuant ainsi à la prise en main du développement de son industrie pétrolière et gazière par les moyens propres du pays. Aujourd’hui, avec 53 ans à son actif, l’IAP a réalisé la formation de 24 579 cadres et techniciens, qui se répartissent comme suit :
- Techniciens : 3887 dont 420 étrangers
- Techniciens Supérieurs : 11907 dont 210 étrangers
- Techniciens Supérieurs Spécialisés : 976
- Formation Consolidation : 852
- Ingénieurs d’Application : 962
- Ingénieurs d’Etat : 3246 dont 277 étrangers
- Ingénieurs Spécialisés : 1904
- Magisters spécialisés : 147
- Post-graduation spécialisée (P.G.S) : 40
- Magisters : 97
- Master of Science : 561 dont 5 étrangers
5- La formation des étrangers
Par son ouverture vers les pays en voie de développement qui y ont formé un grand nombre de leurs cadres et techniciens (912), l’IAP a développé une coopération sud-sud des plus fructueuses et a acquis sur le plan international une réputation incontestable en contribuant au développement des ressources humaines dans un grand nombre de pays étrangers.
La formation des étrangers a touché pas moins de 29 pays Africains, Arabes, Asiatiques et Européens à savoir : Tunisie, Maroc, Mauritanie, Mali, Niger, Ghana, Burkina Fasso, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, Burundi, Benin, Congo, Gabon, Djibouti, Madagascar, Bengladesh , Syrie, Liban, Jordanie, Palestine, Albanie, Portugal, France, Vietnam, Cambodge, Cuba et le Venezuela.
Attendu que l’IAP a essaimé de par le monde et a apporté l’appui de l’Algérie à l’édification de pays pétroliers amis, Il bénéficie, comme certains hauts dirigeants Algériens ont pu le constater, d’un important capital de sympathie dans ces pays dont souvent de hauts responsables de l’industrie pétrolière ont fréquenté les bancs des salles de cours de Dar El Beida puis de Boumerdés.
Peut être est il temps de donner à cette relation elle-même, une valeur et un statut qualitatif supérieur en l’orientant vers la convergence des stratégies de l’IAP, de Sonatrach et du secteur de l’énergie avec celles de ces pays amis.
ll s’agit là d’un chantier riche et l’IAP avec l’Association AIED-IAP sont certainement en mesure d’apporter beaucoup au Secteur des hydrocarbures et aux pays qui ont bénéficié de la formation de l’IAP.
6- L'évolution du statut de l'IAP
L'IAP a été créé par décret n ° 65-296 du 29 novembre 1965 et a vu sa mission étendue et précisée par un second décret n ° 73-51 du 28 février 1973 portant statut de l’Institut Algérien du Pétrole, du gaz, de la chimie, de la pétrochimie, des matières plastiques et des moteurs.
A sa création, l’IAP était doté d’un statut juridique d’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA). Ainsi
§ son fonctionnement était régi par les règles de gestion de la Fonction Publique (budget des entreprises du secteur via le ministère de l’industrie et de l’énergie, contrôle à priori des dépenses, procédure de recrutement et de nomination…),
§ Il lui a été appliqué depuis 1983, la tutelle pédagogique de l’Enseignement Supérieur et son statut devait être conforme à celui type de l’Institut National de Formation Supérieure – INFS ».
§ Entre 1992 et 1997, l’IAP rencontre d’énormes difficultés dans son fonctionnement car les moyens financiers lui font cruellement défaut.
En 1998, il fut demandé à Sonatrach de redéployer les activités de l’Institut avec cette ambition de lui donner le cachet d’une véritable université pétrolière et gazière de rang international. C’est dans ce cadre qu’en 1998 Sonatrach a intégré l’IAP au sein de ses structures et envisagé sa dissolution en tant que personne morale distincte et extérieure à Sonatrach. La rentrée universitaire 98-99 s’est donc effectuée dans cette nouvelle situation alors qu’il fallait attendre le 8 juin 1999 pour voir enfin publié le décret déclarant l’IAP juridiquement dissous.
A la Sonatrach, après un positionnement sous la responsabilité de la division Exploration, l’IAP désormais simple structure de Sonatrach a été rattaché le 31 juillet 1999 directement au PDG de Sonatrach puis mis sous tutelle et par délégation à la direction Ressources Humaines et Communication (RHC) de Sonatrach le 18 avril 2001.
Le 13 janvier 2004 : mise en place du Groupement Institut Algérien du Pétrole- Corporate University (IAP-CU) et l’IAP reprend sa personnalité morale. Les membres constituant les parties au Groupement avec leurs participations sont : Sonatrach 51%, Sonelgaz 25%, ENTP, ENSP, ENAGEO, ENAFOR, NAFTEC et NAFTAL 4 % pour chacune. Cette forme d’organisation n’a duré guère plus de 2 années et ce pour des raisons liées au budget de fonctionnement jugé excessif notamment par Sonelgaz et les filiales de Sonatrach.
Le 07 janvier 2006 : création de la société Algerian Petroleum Institute (IAP Spa) et ce suite à une décision ministérielle. Il s’agit d’un Statut d’Entreprise Economique régie par le code de commerce (Spa) qui a été appliqué à une structure de formation.
Le 17 octobre 2011 : réintégration de l’IAP à Sonatrach, en tant que direction centrale et depuis le 07 novembre 2012 l’IAP est devenue une simple direction rattachée aux ressources humaines. . De 2016 et à ce jour, l’IAP a fait l’objet de plusieurs rattachement : d’abord au PDG de Sonatrach, ensuite au Secrétariat Général et par la suite à la structure Corporate Affairs. Cette situation n’est guère favorable pour un institut de renommée internationale.
C’est donc cette évolution qu’a connu à ce jour, l’IAP.
7- La relation entre l'IAP et la Sonatrach
L’IAP a, dès sa naissance en 1965, accompagné Sonatrach dans l’édification de l’industrie pétrolière et gazière nationale dont il a fourni une part non négligeable de l’encadrement. Dès lors, l’IAP constitue une part indissociable de l’histoire de Sonatrach. L’IAP a vécu et s’est épanoui au rythme des développements de Sonatrach, on peut même dire de ses pulsations ; s’enrichissant sans cesse des défis auxquels a été confrontée Sonatrach et par conséquent ce n’est pas fortuit qu’il constitue, aujourd’hui, un pôle d’animation scientifique et ambitionne d’être un vecteur majeur de développement scientifique et technique.
Aussi, et de par le rôle non négligeable qu’il a joué dans la jeune histoire pétrolière et gazière nationale en fournissant une grande partie de l’encadrement du secteur des hydrocarbures, il se place plus que jamais au cœur des défis puisqu’il est appelé à contribuer puissamment au développement de Sonatrach en assurant une formation qualitative de sa Ressource Humaine. Aujourd’hui, il est l’un des outils majeurs pour permettre au Groupe Sonatrach de remporter la bataille du développement et faire face aux défis de l’avenir.
Aujourd’hui, Sonatrach et l’IAP, ont respectivement cinquante cinq et cinquante trois années d’activités, de réalisations de challenges et de victoires œuvres des femmes et des hommes qui, au quotidien, font la puissance et la fierté de notre secteur des hydrocarbures, un demi-siècle de dur labeur qui nous commande aujourd’hui de regarder l’avenir avec beaucoup d’assurance, mais aussi avec réalisme.
Il s’agit aujourd’hui, après avoir relevé le défi de la construction d’une formidable industrie pétrolière et gazière pour répondre aux attentes de la nation, de relever le défi de la compétition concurrentielle dans un environnement de plus en plus exigeant en termes de qualité et de quantité, notamment pour les compagnies pétrolières nationales, avec en trame une concurrence entre pays producteurs et consommateurs autour de l’amont et de l’aval pétrolier et gazier et une autre trame de fond que constituent les questions de sécurité d’approvisionnement pour les uns et la sécurité de la demande pour les autres, de la transition énergétique dans le cadre du développement durable mais aussi de la préservation des ressources pour les générations futures.
L’enjeu est trop important, décisif en vérité, et nous restons, pour notre part, nous Association, convaincus que seul le changement du statut de l’IAP et le courage de l’entreprendre sont les éléments clés du succès de l’adaptation de notre Secteur de l’énergie et de notre pays aux mutations mondiales qui nous font face.
Bonsoir, je me nomme Nchare Kamal Hassan je suis un jeun camerounais titulaire d'une licence en exploration pétrolière et gazière je voudrais savoir comment faire pour intégrer votre institut. email:ncharehassan1994@gmail.com/Tél : 655683389
Bjr je suis senegalais et j'evolue dans le domaine du petrole.J'aimerais faire des modules de formation dans votre institut.Puis je avoir des informations dans ce sens. Cdlt
وعليكم السلام أنا صم بكم بحث عن اي عمل وظيفة شهادة تلحيم. شركة سوناطراك حاسي الرمل هاتف0676793257 gueriniaideaf123@gmail.com
L'IAP en tant qu'institut , a formé un grand nombre de spécialistes , Algériens et étrangers , qui excellent aujourd'hui - dans tous les domaines - par leur savoir faire , par leur sérieux et leur haute aptitude au développement des sciences et à ramener toujours un plus très appréciable dans le domaine pétrolier . tout ceci grâce à une équipe dirigeante ( direction générale , responsables pédagogiques , chefs de département , enseignants , etc ...) veillant à mettre en place la meilleure stratégie de formation au profit des étudiants, toutes spécialités confondues
Bonjour, je suis formateur de secourisme 30 années d’expérience, je voudrai vous proposer mes services, et je prie de me contacter 0670.33.91.92